RETOUR DE MANIVELLE
(1957 - France-Italie)

     

RETOUR DE MANIVELLE (1957 – France-Italie)

Titre italien : Delitto Sulla Costa Azzurra
D’après Retour de manivelle SN n° 303 (There’s Always a Price Tag, 1956)
Version télévisée inédite en France : Patto con la morte (G.P. Calasso, Italie, 1982)

• Réal. : Denys de la PATELLIÈRE / Prod. : Jean-Paul GUIBERT / Origine : France-Italie / Durée : 1h58 mn / Scén. : Denys de la PATELLIÈRE / Dial. : Michel AUDIARD / Photos : Pierre MONTAZEL / Mus. : Maurice THIRIET / Mont. : Georges ALÉPÉE / Décors : Paul-Louis BOUTIE / Son : Raymond GAUGUIER / Interp. : Michèle MORGAN (Hélène Freminger), Daniel GÉLIN (Robert Montillon), Peter VAN EYCK (Eric Freminger), Bernard BLIER (Commissaire Plantavin), Michèle MERCIER (Jeanne Bellet), François CHAUMETTE (Charles Babin), Pierre LEPROUX (Le créancier), Olivier DAVIEUX (L’inspecteur), Hélène ROUSSEL (La secrétaire) / Télédiff. : lundi 13/03/2000 sur M6 à 23h20

Généralement, on maquille un meurtre en suicide. Dans ce cas, pour toucher une police d’assurance, une jolie veuve et un beau jeune homme montent un plan machiavélique…

Ce film illustre l’astucieuse idée de Chase : un suicide maquillé en crime. Le film, volontairement et outrageusement morbide, ne manque pas de sel, surtout lorsque les effets grand-guignolesques sont désamorcés par le dialogue “rigolard” de Michel Audiard (“Audiard a été le pire ennemi de Denys de la Patellière” écrit Claude de Givray dans Les Cahiers du cinéma, “sabotant régulièrement tous les effets dramatiques par les plaisanteries les plus faciles”.) Autre effet “facile” : l’absence de Bernard Blier (jouant le policier qui dénoue l’affaire) au générique de début. Signalons, au passage, que le film marque les débuts de Michèle Mercier.

Pierre MURAT (Télérama n° 2617, 08/03/2000) : « Cette tentative de tourner un film noir à l’américaine n’est pas vraiment aboutie. On vogue entre James Hadley Chase et le Facteur sonne toujours deux fois de James Cain (le personnage incarné par Daniel Gélin, fruste et sensuel, évoque visiblement John Garfield dans la version signée Tay Garnett). Michèle Morgan (très bien) incarne une femme fatale, style Lana Turner. A une époque où on la voyait en héroïne (Marie-Antoinette) ou en bourgeoise adultère (La Minute de vérité), c’est un contre-emploi absolu. Le monologue, écrit par Michel Audiard, sur la frigidité du personnage d’Hélène, qui offre aux hommes son lit mais pas son cœur, est le seul moment fort d’un film par ailleurs sage et empesé. Non crédité au générique (sinon à la fin), Bernard Blier, en flic, essaie d’apporter un peu d’animation. Et on a la surprise de découvrir Michèle Mercier débutante en bonniche naïve et rondelette. »

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