CHAIR DE POULE  (1963 - France)

D’après Tirez la chevillette SN n° 544 (Come Easy - Go Easy, 1960)

• Réal. : Julien DUVIVIER / Prod. : Robert et Raymond HAKIM / Coprod. : Paris Film Production – Interopa Film Rome / Origine : France / Scén. : Julien DUVIVIER et René BARJAVEL / Dial. : René BARJAVEL / Photos : Léonce-Henri BUREL (noir et blanc) / Mus. : Georges DELERUE / Mont. : Suzanne de TROYE / Décors : François de LAMOTHE / Son : Joseph GIAUME / Durée : 107mn / Interp. : Robert HOSSEIN (Daniel Boisset), Jean SOREL (Paul Genest), Catherine ROUVEL (Maria), Georges WILSON (Thomas), Lucien RAIMBOURG (Roux), Nicole BERGER (Simone), Sophie GRIMALDI (la starlette), Armand MESTRAL (Corel), Jean-Jacques DELBO (Joubert), Robert DALBAN (le brigadier), Jean LEFEBRE (le curé), Jacques BERTRAND, Maurice NASIL.

Daniel et Paul sont surpris en plein cambriolage d’un appartement. Les deux amis tentent de prendre la fuite, Paul assomme le propriétaire et s’échappe. Daniel est, lui, arrêté. Le propriétaire meurt des suites des coups de Paul. Mais Daniel se tait et, jugé, est condamné aux travaux forcés. Il parvient à s’évader et se cache dans un relais de Provence tenu par Thomas et sa femme Maria.

Chair de Poule est le dernier bon film de Julien Duvivier : huis clos d’une station-service, deux hommes et une “garce” (le meilleur rôle de Catherine Rouvel), le microcosme des passions et l’explosion de la violence. Comme l’a écrit Jacques Lourcelles (Présence du Cinéma n° 20, mars-avril 1964) : “Voici donc un film français où les personnages ont une idée ou un sentiment instinctif des lieux où ils évoluent, un film où cette idée, ce sentiment et la plus ou moins grande familiarité des êtres avec leur décor, interviennent fermement dans l’intrigue et peut-être même la dirigent. Ce n’est pas si fréquent.”

Intrigue : Excellent serrurier, Daniel Boisset est entraîné par Paul, son camarade, à commettre un cambriolage. Surpris par le locataire, Paul le blesse mortellement ; mais Daniel, blessé, est appréhendé. Il endosse à la place de Paul l'homicide involontaire, est puni de 20 ans de réclusion, mais s'évade. II est hébergé par un brave garagiste, Thomas, qui lui offre de travailler avec lui. Thomas ne se fait pas d'illusions sur les antécédents de Daniel ni sur le désintéressement de sa femme, Maria, qu'il a épousé en secondes noces. Mais Maria est particulièrement perverse : elle n'a épousé Thomas que dans l'espoir de mettre un jour la main sur le magot qu'il lui a dit posséder. Perçant à jour l'identité de Daniel, elle l'oblige, sous la menace du revolver, à ouvrir le coffre. Thomas les ayant surpris, elle l'abat et, avec l'aide de Daniel, enterre le corps. Les voilà liés l'un à l'autre par un double secret. Le frère de la première femme de Thomas, Roux, rôde constamment autour du garage, avec l'espoir de s'emparer du magot, lui aussi. Tandis que Paul, qui est venu apporter de faux papiers d'identité à Daniel, se laisse séduire par Maria, Roux vient avec son fils, tient Daniel en respect et creuse le sol à l'endroit où est enterré Thomas, pensant qu'il s agit de l'emplacement du magot. Daniel parvient à se débarrasser d'eux, en les massacrant sauvagement ; Daniel en sort grièvement blessé. C'est alors une lutte sournoise entre Paul et Maria. Paul abat la femme qui l'a surpris devant le coffre et s'enfuit en abandonnant son ami. Mais, poursuivi par la gendarmerie, il est abattu à son tour. La camionnette flambe et les billets avec... Les fiches du cinéma 2001

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